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El Grande N'Importe Nawak

Le Blog de Charly H.

"Ultimate Wolverine vs. Hulk"

Après le cinéma, les DVD et des adaptations cinématographiques de bouquins ( pour le moment ) chroniqués par mes soins, après le gros son qui tâche et une série télé culte, je vous propose d’en découvrir encore un peu plus sur mon grand bordel subculturel qu’est ce blog, mais surtout mon « chez moi » en vous proposant ma critique de la dernière chose que j’ai lue :


« Ultimate Wolverine vs. Hulk »

Que ce lui qui ne considère pas cela comme de la grande littérature change de blog, moi, j’aime ça, les comics-books et j’en trouve, parfois, certains plus intéressants que des rayonnages de romans et autres recueils de nouvelles. Et on peut dire que celui-ci m’a captivé et plu. Même, si, ne le nions pas, il y reste quelques points noirs.

Signée de l’un des créateurs de la série hyper-médiatisée « Lost, les Disparus », Damon Lindelof, cette saga complète de six volumes ( édités en un seul recueil dans la collection « Ultimate Hors-Série » Marvel de Panini Comics en VF ), débutée en 2006 et heureusement terminée en 2008, en porte inévitablement la construction scénaristique déstructurée inhérente à la multiplication des flashbacks – qui ont fait le succès de sa série télévisée.

Car si l’histoire commence sur une situation fort critique pour cette version barbouze de Wolverine, les flashbacks vont s’enchainer dès la double seconde page en remontant de trois minute et demie plus tôt… jusqu’à plusieurs mois, semaines et heures pour nous expliquer comment le tueur immortel de cet univers alternatif du Marvelverse ( nom donné à l’univers de l’éditeur Marvel = Marvel + Universe ) devrait être mort, si son facteur autoguérisseur ne lui permettait pas de supporter cette situation… que vous aurez compris je ne veux pas vous dévoiler.

Si ce n’est qu’une chose : la terrible version Ultimate du Titan de Jade Hulk n’y étant pas étrangère. Et oui, on n’est pas dans l’un des fights graphiques et scénaristiques les plus attendus entre les versions Ultimates de Wolverine et Hulk sans que ça déchire graaave !!

Le griffu mutant ayant été envoyé par Nick Fury, l’espion - inspiré de l’acteur Samuel Jackson ( qui a fermé le boucle en en jouant le caméo dans le film « IRON MAN » de Jon Favreau ) - Directeur des services secrets les plus puissants du SHIELD, pour éliminer ce danger qu’est Hulk, l’alter ego destructeur de l’inoffensif et timide Dr. Bruce Banner. A moins que Damon Lindelof est glissé dans la tête de cet enfoiré de borgne une autre idée…

Fourmillant de clins d’œil ( entre ceux à la série « Hulk » des seventies et ceux à sa propre série « Lost », le numéro de téléphone de l’appel de Bruce depuis l’Inde ne vous rappellerait-il pas une célèbre série de chiffres, par exemple ? Mais aussi à une scène détournée du « GLADIATOR » de Ridley Scott, me semble-t’il, avant de faire référence à son travail de producteur sur le remake de « STAR TREK » de J.J. Abrams ), le scénario de Lindelof regorge également et heureusement de ces cliffhangers, qui ont participé au succès des mises-en-attentes des aventures de Jack, Sawyer et les autres, pour nous obliger à tourner le plus rapidement ces pages, non sans en admirer les détails du dessinateur ( sur qui je m’arrête tout de suite ), et savoir comment cette confrontation entre les deux molosses va se conclure.

Confrontation que les magnifiques illustrations du talentueux dessinateur américain Leinil Francis Yu font exploser sous nos yeux et nos doigts. Révélé sur le comics « X-Men Unlimited », le jeune artiste d’origine Philippine aura vu son style graphique s’affiner, se préciser et devenir des plus adultes et réalistes pour exploser sur le récent ( par sa publication en France ) méga-crossover Marvel « Secret Invasion », qu’il aura mené d’une main de maître, après nous en avoir fait bavé avec ses efficaces « New Avengers ». D’un crayon déjà précis et adulte sur les aventures du « classique » Wolverine sous la plume de l’anglais Warren Ellis ( arc-story « La Mort aux Trousses » ), le crayonné de Yu, déjà renforcé de détails sur les « New Avengers » de Brian Michael Bendis, en devient ici exceptionnel en abandonnant la phase de l’encrage pour n’en garder que ses dessins à  l’état pur – à l’instar de l’espagnol Salvador Larroca lorsqu’il débarqua sur les « X-Treme X-Men » de Chris Claremont - et les couleurs de Dave McCaig. Yu nous fait frémir devant la somptueuse musculature hypertrophiée de Hulk comme il nous laisse rêveur devant ces femmes qu’il aime dessiner, parfaites et sensuelles, faisant des Betty Ross et Jennifer Walters Ultimates des bombes encore plus sexy que dans l’univers « classique ».

Car, oui, comme dans chaque récit Ultimate ou presque les personnages célèbres des sagas d’origines restent présents non sans voir leurs variantes différées de peu, prou… ou beaucoup. Et cela aussi est une surprise du scénario à tiroir de Lindelof. Des tiroirs moins coincés que sur une saison décevante de « Lost » que je ne rappellerai pas ( pas ici ).

Ce qui fait de cette saga, un recueil que je saurai conseiller aux lecteurs avertis et instruits de l’univers Marvel et ce qu’il soit Ultimate ou non, pour s’y retrouver un peu dans les flashbacks et références à cet univers qui tourne avec son apogée « Ultimatum » en cours de publication française, mais aussi aux néophytes qui pourront en apprécier la claque visuelle ( à condition de se faire aux coups de crayons de Yu acérés comme les coups de griffes du mutant Canadien ) et le scénario conclu et cohérent de Lindelof ( je précise cela, car des scénaristes et réalisateurs venus de la télé ou du cinéma, Kevin Smith ou Jon Favreau, Lindelof, lui, n’a pas laissé ses lecteurs sur leur fin, ces deux collègues ayant abandonné leurs projets respectifs ).

Les + :

- le graphisme de Leinil Francis Yu ( qui me rappelle celui de Salvador Larroca sur une série que j’ai adoré « X-Treme X-Men »)

– les clins d’œil de Damon Lindelof disséminés ici et là

– Un personnage de Hulk toujours aussi bien exploité avec ses dilemmes intérieurs et le sentiment de culpabilité de son alter-ego Bruce Banner

– de superbes créatures féminines

– une mine de détail dans ces cases

- Et l’apparition de Miss Hulk ( oups, j’ai spoilé !! )

Les - :

- un Wolverine dont la quasi immortalité, même dans les pires situations, en deviendrait lassante ( et je doute que ce personnage majeur de Marvel disparaisse avec « Ultimatum » )

– quelques flashbacks confus qui peuvent faire perdre l’ordre chronologique du fil

– et une publication peut-être un brin tardive pouvant déstabiliser la chronologie de l’Ultimateverse du lecteur : Fury ayant disparu au final du crossover « Ultimate Power » alors que parait jusqu’à la fin de l’année ce final crossover « Ultimatum » allant fixant le futur destin d’un nouvel univers Ultimate et entre lesquels se place cette saga.


«Ultimatum » sur lequel je reviendrai dés la fin de tous ces volumes en VF…

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